C’est au cours des quatre années passées en Iran que la sensibilité de Brigitte Wagner s’est éveillée à l’art de la miniature persane.
Puis c’est au Maroc, où elle a passé une dizaine d’années, que l’influence de la miniature a marqué à tout jamais ses peintures de paysages, de jardins, de palais. L’absence de perspectives, les mises à plat, la finesse du trait et la poésie les caractérisent. Son approche de la peinture, pratiquée depuis l’enfance en autodidacte, s’est ainsi transformée à son insu, par surprise.
Depuis, les pays où elle voyage nourrissent son inspiration. Au retour, elle prend les pinceaux, les trempe dans la gouache et commence sans esquisse à peindre, n’importe où sur la feuille blanche, à partir d’un détail ou d’une couleur. Le pinceau, guidé par l’ambiance qui l’habite, compose au fur et à mesure les petits formats. Ainsi, les regards se posent et se superposent, sans fixer un point de vue précis.